Vittorio Alfieri
La Vita scritta da esso
APPENDICI ALL'EPOCA QUARTA
CAPITOLO PRIMO |
Cetra, che a mormorar soltanto avvezza, indagasti finor spietatamente i vizi, e n'hai dimostra la laidezza: tu che in mano ad un vate impertinente e di che canterai, e con qual fronte? O temeraria cetra, e vuoi dar gusto Chi condottier ti fòra all'alta impresa? Rompi, stritola, o abbrucia le tue corde Quanti Numi in inferno, o in cielo, o in onda Tu, chi invocar non sai; io te l'imparo: In supremo Fattor dell'orbe intero Per lui fia in te già lgnoranza scema, E se pur ti svelasse un tanto arcano, Ah scusatela sì, fratei diletti, Cetra, di già tu m'hai destato all'ira. Tu cantar de' misteri, tu meschina? Di quel raggio d'angelica virtude, Come, quella di noi dolce pupilla, Come il Secondo, che la Loggia assesta Come di quei che al gran Maestro a lato Come, di quei ch'armato il braccio, e fieri Come, di quel che all'opra sì indefesso, Come, di quel che nella steril meta Come, di quel, cui l'instancabil piede, Come di quel che con sì dolce affetto Cetra, ti veggo già stupida e muta, che diresti tu poi di quel leggiadro Fora inutile, e stolto anche il tuo zelo, L'emblematica ancor Trina Facella, Dunque taci, balorda, io tel ridico Se d'arrossir ti fora ancor concesso, |
E qui finiva questa eterna invocazione alla cetra, la quale rispondeva da par sua. Strano è che fatti tanti versi inutili, non ve ne aggiungessi uno in fine necessario, per chiudere il capitolo con la rima secondo le regole. Ma niuna regola mi s'era ancor fitta in capo.
APPENDICE
SECONDA
(cap. XVII,)
Lettera della madre dell'autore
Carissimo, ed amatissimo figlio,
Li 8 corrente scrissi al Sig. Abate di Caluso acciò vi facesse una proposizione di
matrimonio avvantaggioso, che vi si offre con una figlia di famiglia distintissima per
padre e madre, ed erede della maggior parte del bene paterno; il qual padre, per essere
stato molto amico del vostro, desidererebbe di dare a voi la sua figlia a preferenza di
ogni altro, per il desiderio di far rivivere la casa Alfieri in questa città. Vi ho fatto
fare questa proposizione per mezzo del vostro amico, sperando che egli forse avrebbe avuto
il dono di persuadervi; ed anche, acciò con lui foste più in libertà, senza timore di
contristarmi, di dare il vostro sentimento perché Dio sa quanto vi amo, e se io potessi
mai idearmi niente in questo mondo di mia maggior consolazione e conforto, che di
rivedervi e ristabilito nel paese e nella stessa vostra città; ma pure non vorrei
contribuire ad una vostra risoluzione che non fosse di vostro genio o di vostra
convenienza, perché io ci son più per poco in questo mondo; e però non vi è da aver
riguardo a me per un tal vincolo. Però sto aspettando la vostra definitiva determinazione
per dare la risposta a chi si interessa per la Damigella, e spero di averla o da voi
medesimo, o per mezzo del Sig. Abate di Caluso, al quale vi prego di porgere i miei
complimenti.
Mio marito vi saluta caramente.
Ed abbracciandovi con tutto l'affetto, sono
Vostra affezionatissima Madre.
Asti, 22 agosto 1787.
Essendo io per natura poco curioso, non ho mai poi ricercato né saputo, né indovinato chi potesse essere questa mia destinata sposa: né credo che l'amico lo sapesse egli stesso, non glie lo domandai, né mostrò di saperlo.
APPENDICE TERZA
(cap. XXI)
(secondo l'edizione Le Monnier del Teza)
Monsieur.
Vous ne deviez poin douter que la marque de votre souvenir,
et de linteret que vous avez la bonté de prendre a mon sort, ne me soit sensible et reçu
avec reconnoissance, d'autant plus que je ne puis vous regarder comme l'auteur de mon
malheur puis que je ne suis poin malheureuse quoique la sensibilité et la droiture de
votre ame vous le fasse craindre. Vous éte au contraire la cause de ma deliverance d'un
monde dans lequel je nettoit aucunnement formé pour exister et que je n'ai jamais seule
instant regretté. Je ne sais si en cela j'ai tort ou si un degré de fermeté ou de
fierté blamable me fait illusion, mais voila comme jai constanment vu ce qui m'est
arrivé et je remercie la providence de m'avoir placé dans une situation plus heureuse
peut-etre que je n'ai mérité. Je jouis d'une santé parfaite que la liberte et la
tranquilite augmènte, je ne cherche que la societé des personnes simples et honnetes qui
ne pretendent ny a trop de génie ny a trop de connoissances acquises, qui embrouille
quelquefois la cause, et au deffaut des quelles je me suffit a moiméme par le moyen des
livres, du lessin, de la musique etc., mais ce qui m'assure le plus le fond d'un bonheur
et d'une satisfaction réel, et l'amitie et l'affection inmuable d'un frère que j'ai
toujours aimé par desus tout le monde, et qui possede le meilleur des coeurs.
C'est pour me conformer a votre volonté que je vous ai
fait un detaille aussi long de ma situation et permetté moi a mon tour de vous assurer du
plaisir sensible que me cause la connoissance du bonheur dont vous jouissais et que je
suis persuade que vous avez toujours merité. J'ai souvent depuis deux ans entendu parler
de vous avec plaisir, a Paris comme a Londre, ou l'on admire et estime vos ecrits que je
n'ai poin pu parvenir à voir. L'on dit que Vous éte attaché a la Princesse avec
laquelle vous voyagé, qui par sa phisionomie ingenue et sensé paroit bien fait pour
faire le bonheur d'une ame aussi sensible et delicate que la votre: l'on dit aussi quelle
vous craint, je vous reconnois bien la, sans le desirer ou peut etre vous en aperçevoir
vous avez iresistablement cet assendant sur tous ceux qui vous aime.
Je vous desire du fond de mon coeur la continuation des biens et des plaisir réel de ce
monde, et si le hasard fait que nous nous recontrions encore j'aurai la plus grande
satisfaction à l'apprendre de votre main. Adieu.
Penelope
Douvres ce 26 aoust.
(secondo l'edizione Mondadori 1987)
Monsieur.
Vous ne deviez poin douter que la Marque de
Votre Souvenir, et de linteret que Vous avez la bonté de prendre a mon Sort, ne me soit
sensible et reçu avec reconnoissance, d'autant plus que je ne puis Vous regarder comme
l'auteur de mon Malheur puis qui je ne suis poin Malheureuse quoique la Sensibilité et la
droiture de Votre Ame Vous le fasse craindre. Vous éte au contraire la cause de ma
deliverance d'un Monde dans lequel je nettoit aucunnement formé pour exister et que je
n'ai jamais seule Instant regretté. Je ne sais si en cela j'ai tort ou si un degré de
fermeté ou de fierté blamable me fait Illiusion, mais Voila comme jai constanment vu ce
qui m'est arrivé et je remercie la providence de m'avoir placé dans une situation plus
heureuse peut etre que je n'ai mérité. Je jouis d'une santé parfaite que la Liberte et
la tranquilite augmènte, je ne cherche que la Societé des personnes Simples et Honnetes
qui ne pretendent ny a trop de génie ny a trop de connoissances acquises, qui embrouille
quelquefois la Cause, et au deffaut des quelles je me suffit a moiméme par le moyen des
Livres, du Dessin, de la musique etc., mais ce qui massure le plus le fond d'un bonheur et
d'une Satisfaction réel, et L'amitie et L'affection inmuable d'un Frère que j'ai
toujours aimé par desus tout le monde, et qui possede le meilleur des coeurs.
C'est pour me confermer a Votre Volonté que je vous ai
fait un detaille aussi long de ma Situation et permetté moi a mon tour de Vous assurer du
plaisir sensible que me cause la connoissance du bonheur dont vous Jouissais et quejé
suis persuade que Vous avez toujours merité. Jai souvent depuis deux ans entendu parler
de Vous avec Plaisir, a Paris comme a Londre, ou l'on admire et estime Vos ecrits que je
n'ai poin pu parvenir à Voir. Lon dit que Vous éte attaché a la Princesse avec laquelle
Vous voyagé, qui par sa Phisionomie Ingenue et Sensé paroit bien faite pour faire le
bonheur dune ame aussi Sensible et delicate que la Votre: l'on dit aussi quelle Vous
craint, je vous reconnois bien la, sens le desirer ou peut etre vous en aperçevoir Vous
avez Iresistablement cet assendant sur tous ceux qui Vous aime.
Je vous desire du fond de mon Coeur la continuation des
biens et des plaisir réel de ce monde, et si le hasard fait que nous nous recontrions
encore j'aurai la plus grande satisfaction à lapprendre de Votre Main. Adieu.
Penelope
Douvres ce 26 aoust.
(traduzione dell'Alfieri)
Al Dottissimo questi preposteri trastulli di giovinetto VITTORIO ALFIERI Poiché, o carissimo, dominando presso che per tutto gli schiavi boia, sul capo a ciascun buono sempre sovrasta la scure, e ci ammonisce Pindaro, che L'età ingannevol pende ho risoluto di tutte l'opere mie sino al dì d'oggi, che sono il totale avere (se alcun saranno mai) veramente mio, almeno l'indice de' titoli deporre presso di te quasi in tempio, che il salvi. Sta sano. |
Monsieur le Comte.
Un Français ami des lettres, pénétré depuis long-temps
d'admiration pour votre génie et vos talents, est assez heureux pour pouvoir remettre
entre vos mains un dépót très précieux que le hasard a fait tomber dans les siennes.
Il habite en ce moment une partie de l'Italie qui se
glorifie de vous avoir vu naître, et une ville où vous avez laissé des souvenirs, des
admirateurs, et sans doute aussi des amis. Veuillez écrire à l'un de ces derniers, et le
charger de venir conférer avec lui sur cet objet. Le premier signe de votre accession à
la correspondance qu'il désire ouvrir avec vous, Monsieur le Comte, lui permettra de vous
exprimer avec plus d'étendue et de liberté les sentiments dont il fait profession pour
lun des hommes qui, sans distinction de pays, honorent le plus aujourd'hui la
république des lettres.
Turin, le 25 Floréal an 6 de la République Française
(4 Mai 1798. v. st.)
Ambassadeur de la Rép. Franç.
à la Cour de Sardaigne,
Membre de l'Institut N. Ginguené de France.
Sig. Ambasciatore
Padron mio Stimatissimo,
Le rendo quante so più grazie per le gentilissime
espressioni della di lei lettera, e per la manifesta intenzione ch'ella mi vi dimostra di
volermi prestare un segnalato servigio, non conoscendomi. Per adattarmi dunque pienamente
ai mezzi ch'ella mi propone, scrivo per questo stesso Corriere al Sig. Abate di Caluso,
Segretario di codesta Accademia delle Scienze, pregandolo di conferire sul vertente affare
col Sig. Ambasciatore qualora egli ne venga richiesto. Questi è persona degnissima, e
certamente le sarà noto per fama: egli è mio specialissimo ed unico amico, e come ad un
altro me stesso ella può sicuramente affidare qualunque cosa mi spetti.
Non so qual possa essere codesto prezioso deposito ch'ella
si compiace di accennarmi: so, che la più cara mia cosa e la sola oramai preziosa ai miei
occhi, ell'è la mia totale indipendenza privata, e questa anche a dispetto dei tempi, io
la porto sempre con me in qualunque luogo o stato piaccia alla sorte di strascinarmi.
Non è perciò di nulla minore la gratitudine ch'io le professo per la di lei spontanea e
generosa sollecitudine dimostratami. E con tutta la stima passo a rassegnarmele
Firenze dì 28 Maggio 1798.
Suo Devotiss. Servo
Vittorio Alfieri
* * * * *
Turin le 16 Prairial an 6 de la Rép. Fraç.
(4 juin 1798. v. st.)
Monsieur le Comte.
Vous ne pouviez choisir, pour recevoir
la confìdence que javois à vous faire; aucun intermédiaire qui me fût plus
agréable que Mr. l'Abbé de Caluso, dont je connois et apprécie la science, les talens,
et l'amabilité. Je lui ai fait ma confession et lui ai remis le précieux dépôt dont je
m'étois chargé. Vous reverrez des enfans qui ont fait, qui font encore, et feront de
plus en plus du bruit dans le monde. Vous les reverrez dans l'état où ils étoient avant
de sortir de la maison paternelle, avec leurs premiers défauts, et les traces
intéressantes des triples soins qui les en ont corrigés.
Je remets donc entre les mains de votre ami, ou plutôt
dans les vôtres, Monsieur le Comte, toute votre illustre famille.
Ne me parlez point, je vous prie, de reconnoissance. Je
fais ce que tout autre homme de lettres eût sans doute fait à ma place, et nul
certainement ne l'eût fait avec autant de plaisir, ni par conséquence avec moins de
mérite. Mr. l'Abbé de Caluso vous dira la seule condition que je prenne la liberté de
vous prescrire, et jy compte comme si jen avois reçu votre parole.
Je joins ici, Monsieur le Comte, la liste de vos livres
laissés à Paris; tels qu'ils se sont trouvés dans un des dépôts publics, et tels
qu'on les y conserve, l'ignore comment ils y ont été placés sous le faux pretexte
d'émigration. Tout cela sest fait dans un tems dont il faut gémir, et où
jétois plongé dans un de ces antres dont la tyrannie tiroit chaque jour ses
victimes. Jété depuis dans les fonctions publiques qui ne sont pour moi qu'une autre
captivité jai eu le bonheur de découvrir dans un des établissements dont
javois la surveillance générale, vos livres, dont jai fait dresser la liste.
Veuillez, Monsieur le Comte, reconnoitre si ce sont à peu près tous ceux que vous aviez
laissés. S'il en manquoit d'importans, faites-en la note, autant que vous le pourrez, de
mémoire, ou ce qui voudroit mieux, recherchez si vous n'en auriez point quelque part le
catalogue.
Je ne demande ensuite que votre permission pour réclamer
le tout en mon propre nom et sans que vous soyez pour rien dans cette affaire. Je conçois
tous les motifs qui peuvent vous faire dèsirer que cela se traite ainsi, et ie les
respecte.
Je vous préviens, Monsieur le Comte, que parmi vos livres imprimés, il sen
trouvera un de moins: ce sont vos oeuvres. Dans l'étude assidue que je fais de votre
belle langue, la lecture de vos tragédies est une de celles où je trouve le plus de
fruit et de plaisir. Je n'avois que votre première édition: je me suis emparé de la
seconde (celle de Didot). L'exemplaire que jai a pourtant deux défauts pour moi,
celui d'être trop richement reliè, trop magnifique, et celui de ne m'être pas donné
par vous. Si vous avez à votre disposition un exemplaire broché, de la méme édition,
ou d'une édition postérieure faite en Italie, je le recevrai de vous avec un plaisir
bien vif, comme un témoignage de quelque part dans votre estime, et je remettrai à Mr.
l'Abbé de Caluso l'exemplaire trop riche, mais unique, qui reste chez moi, et qui n'y
reste pas oisif.
Le sort a voulu que de tous les Français envoyés presque
en méme temps dans les diverses résidences d'Italie, celui qui aime le plus ce beau
pays, sa langue, ses arts, qui eût mis le plus de prix à le parcourir et en eût
peut-être d'après ses études antérieures rétiré le plus de fruit littéraire, a
été fixé dans le péristyle du temple, sans savoir s'il sera permis dy entrer.
J'ai maintenant une raison de plus pour désirer bien
ardemment d'aller au moins jusquà Florence. Je m'estimerois infiniment heureux, Monsieur
le Comte, de pouvoir my rendre auprés de vous, et de faire personnellement
connoissance avec un homme qui honore sa nation et son siècle, par son génie, et par
l'élèvation des sentimens qui respirent dans ses ouvrages.
Agréez, je vous prie, l'assurance de ma profonde estime, de mon admiration et de mon
entier dévouement.
Ginguené
Membre de l'Institut N. de France,
Ambassadeur de la Rèp. Française
près SM le roi de Sardaigne.
* * * * * *
11 Giugno 1798.
Padrone mio stimatiss.
Poich'ella ha letto e legge qualche volta
alcune delle mie opere, certamente è convinta, che il mio carattere non è dissimulare.
Le asserisco dunque candidamente, che quanto mi è costato di dover pure rispondere alla
prima sua lettera, altrettanto con ridondanza di cuore io replico a questa seconda;
poiché in una certa maniera senza essere né impudente né indiscreto, separando il Sig.
Ginguené letterato dall'Ambasciator di Francia, io posso rispondere al figlio d'Apollo
soltanto. Le grazie ch'io le rendo per il servigio segnalatissimo da lei prestatomi, saran
molto brevi; appunto perché il beneficio è tale da non ammettere parole. Le dico dunque
soltanto che il di lei procedere a mio riguardo è stato per l'appunto quello che io in
simili circostanze avrei voluto praticare verso lei, non poco pregiandomi di poterlo pur
fare. Circa poi al segreto su di ciò, che per via del degnissimo Abate di Caluso mi viene
inculcato, e che a lei fu promesso in mio nome dall'amico, io lo prometto di bel nuovo per
ora, e lo debbo osservare: ma non glie lo prometto certamente per dopo noi, e mutati i
tempi. L'esser vinto in generosità non mi piace. Onde se mai le mie tragedie avran vita,
non è giusto che chi generosamente salvava la loro deformità primitiva dall'essere forse
appalesata e derisa, non ne riporti quel testimonio solenne di lealtà meritato. Intanto a
quell'esemplare di esse, ch'ella mi dice di aver presso sé, coi due soli difetti di
essere troppo pomposamente legate, e non donatele da me stesso, già gli vien tolto il
secondo difetto da questo punto, in cui mi fò un vero pregio di tributargliele; ed ella
mi mortificherebbe veramente se non si degnasse accettarle; correggerò poi il primo
difetto, con ispedirgliene altra copia ed aggiungervi alcune altre mie operette, che tutte
più umilmente legate, avranno così un abito più conforme alla loro persona.
Quanto poi a quella nota de' miei libri
ch'ella si è compiaciuta di trasmettermi; offrendomi con delicatezza degna di lei
d'intromettersi per la restituzione di essi, senza ch'io ci apparisca in nessuna maniera;
le dirò pure sinceramente, che non lo gradirei, ed eccogliene le ragioni. I libri da me
lasciati in Parigi erano assai più di 1500 volumi, fra' quali erano tutti i principali
Classici Greci, Latini e Italiani. La lista mandatami non contiene che circa 150 volumi e
tutti quanti libri di nessun conto. Onde vedo chiaramente che il totale de' miei libri è
stato o disperso, o tolto via, o riposto in diversi luoghi. Il rintracciarlo dunque
riuscirebbe cosa od impossibile, o difficilissima, penosissima, e fors'anche pericolosa; o
almeno di gran disturbo per lei, quando io avessi la docilità indiscreta di acconsentire
alle sue esibizioni. È chiaro che non si può riaver cosa tolta, senza ritorglierla a
qualch'altro; e le restituzioni volontarie son rare; le sforzate sono odiose, e non senza
pericoli. Aggiunga poi che gran parte di quei libri stessi io gli ho poi successivamente
ricomprati in questi sei anni dopo la mia partenza di Parigi; tutte queste considerazioni
m'inducono a ringraziarla senza prevalermi dell'offerta: oltre che poi meglio d'ogni altra
cosa si confà col mio animo il non chieder mai nulla né direttamente né indirettamente,
da chi che sia.
Desidero di potere, quando che sia, in qualche maniera testimoniarle la mia gratitudine, e
la stima con la quale me le professo.
Suo Devotiss. Servo Vittorio Alfieri
QVIESCIT. HIC. TANDEM
VICTORIVS. ALFERIVS, ASTENSIS
MVSARVM. ARDENTISSIMVS. CVLTOR
VERITATI. TANTVMMODO. OBNOXIVS
DOMINANTIBVS . IDCIRCO . VIRIS
PERIEQVE . AC . INSERVIENTIBVS . OMNIBVS
INVISVS . MERITO
MVLTITVDINI
EO. QVOD . NVLLA . VNQVAM . GESSERIT
PVBLICA . NEGOTIA
IGNOTVS
OPTIMIS . PERPAUCIS . ACCEPTVS
NEMINI
NISI . FORTASSE . SIBIMET . IPSI
DESPECTVS
VLXIT . ANNOS ... MENSES ... DIES ...
OBIIT
DIE MENSIS ... ANNO . DOMINI . MDCCC
HIC. SITA. EST
ALOYSIA . E . STOLBERGIS
ALBANIAE . COMITISSA
GENERE . FORMA . MORIBVS
INCOMPARABILI. ANIMI . CANDORE
PRAECLARISSIMA
A . VICTORIO . ALFERIO
IUXTA . QVEM. SARCOPHAGO . VNO [1]
TVMVLATA . EST
ANNORVM
SPATIO
VLTRA . RES . OMNES . DILECTA
ET. QVASI . MORTALE . NVMEN
AB . IPSO . CONSTANTER . HABITA
ET . OBSERVATA
DIES ...
IN . HANNONIA . MONTIBVS . NATA
OBIIT
DIE ... MFNSIS ...
ANNO . DOMINI . MDCCC ...
[1] Sic inscribendum, me, ut Opinor et opto, praemoriente: sed, aliter iubente Deo, aliter inscribendum. QVI . IUXTA . EAM . SARCOPHAGO . VNO / CONDITVS . ERIT . QVAM . PRIMVM [N.d.A.]
APPENDICE
SETTIMA
(cap. XXVIII)
Veneratissimo Sig. Zio.
Sul punto di abbandonare l'Italia, per
forse tornarvi mai più, mi permetta, Sig. Zio veneratiss., chio le parli del sommo
rincrescimento che provo nel dovere rinunciare alla speranza che da tempo nudrivo di
conoscerla una volta personalmente. Questa mia determinazione, che a me pare dettata da
delicatezza, dai molti è nommata eccesso d'amor proprio, e dai più pregiudizio ridicolo.
Forse han ragione; ma non posso far forza alla mia natura che così mi dice; e quando mi
fosse stato possibile, le minaccie di esiglio perpetuo, di confisca de' miei beni, mi fa
in questo punto il Governo Piemontese se non rientro subito; queste sole minaccie
basterebbero a riffrancarmi nella già presa determinazione. - Pugnai contro i Francesi
quando erano vittoriosi; comminciai a pugnar per essi quando furon vinti, e non posso
assolutamente determinarmi a lasciarli perdenti.
Credo che non anderà guari ch'io sarò cambiato. Non so
quando le numerose ferite ultimamente rilevate mi permetteranno di ritrattar l'armi, certo
se guerreggerò non sarà mai in Italia. - Desidero la pace (non la credo prossima),
affine di chiamare a me l'amata mia Consorte, virtuosissima Nipote di lei, e l'unico mio
Figlio; infinito duolo provo in separarmene; oh, quanto desidererei che lei la conoscesse!
Donna più dolce, più tenera, di anima più alta, più nobile, di sensi più sublimi, non
seppi mai neppure immaginarla.
Parto domani alla volta di Gratz, e provo una vera
consolazione nell'avere aperto il mio cuore a Lei, non già chio creda che la mia
condotta possa venir approvata, ma forse qualcuno fra i Piemontesi capitati a Firenze, mi
avrà dipinto a lei come un fanatico, o un uomo di smisurata ambizione; non sono né l'uno
né l'altro, ero forse nato per viver in un altro secolo, fra altri uomini; sono veramente
ridicolo in questo secolo, mi trovavo tale fra i Piemontesi, mi vedo tale fra i Francesi.
Spero da lei, veneratissimo Sig. Zio, compatimento se erro,
e spero pure vorrà accettare l'assicuranza dei sentimenti di verace stima, e d'ossequioso
attaccamento co' quali mi pregio essere
Di V.S. Veneratiss.
Devmo ed Obbmo Serv. ed Affmo Nipote,
Luigi Colli
Treviso li 2 Novembre 1799
* * * *
Firenze dì 16 Novembre 1799.
Nipote mio.
Ad un uomo di alto e di forte animo, quale vi reputo e
siete, o queste poche mie veracissime e cordiali parole basteranno, o nessune.
Già l'onor vostro avete leso voi stesso e non poco, dal
punto in cui voi, per somma vostra fortuna non nato Francese, spontaneamente pure
indossaste la livrea della Francese Tirannide. Risarcirlo potete forse ancora voi stesso,
volendo; ma egli sarà pur troppo in tutto perduto, e per sempre, se voi persistete in una
così obbrobriosa servitù. Né io già vi dico di cedere alle minaccie di confisca, o
d'esiglio, fattevi dal Governo Piemontese; ma di cedere bensì alle ben altre incessanti
minaccie che vi fanno senza dubbio la propria vostra coscienza, e l'onore, e l'inevitabile
Tribunale terribile di chi dopo noi ci accorda, o ci toglie con imparziale giudizio la
fama. La vostra era stata finora, non che intatta, gloriosa; non uno dei Piemontesí che
ho visti mi ha parlato di voi, che non stimasse e ammirasse i vostri militari talenti.
Riassumetela dunque, col confessare sì ai Francesi medesimi, che ai vostri, che voi avete
errato servendo gli oppressori e i Tiranni della nostra Italia. Ed ove pure vi possa
premere la stima di una gente niente stimabile, sappiate che gli stessi Francesi vi
stimeranno assai più se li abbandonate, di quello che vi stimeranno anche valorosamente
servendoli.
Del resto, quand'anche codesti vostri schiavi parlanti di libertà trionfassero, e
venissero a soggiogare tutta l'Europa; o quand'anche voi perveniste fra essi all'apice dei
massimi loro vergognosissimi onori, non già per questo mai rimarreste voi pago di voi
medesimo, né con sicura e libera fronte ardireste voi inalzare nei miei occhi i vostri
occhi, incontrandomi. La mendicità dunque, e la più oscura vita nella vostra patria (il
che pur non vi può toccar mai) vi farebbero e meno oppresso, e men vile, e meno schiavo
d'assai, che non il sedervi su l'uno dei cinque troni direttoriali in Parigi. Più oltre
non potreste ascender voi mai; né maggiormente contaminarvi.
Ed in ultimo vi fo riflettere, che voi non potete la
degnissima vostra Consorte ad un tempo stesso amare come mi dite e stimare, e macchiarla.
Finisco, sperando, che una qualche impressione vi avran
fatta nell'animo questi miei duri ma sincerissimi ed affettuosi sentimenti, ai quali se
voi non non prestate fede per ora, son certo che il giorno verrà in cui pienissima la
presterete poi loro; ma invano.
Son tutto Vostro
Vittorio Alfieri
* * * * *
Riveritiss. Sig. Zio.
Ebbi l'onore richiamarmi alla di lei ricordanza nel partire
d'Italia; non so se la mia lettera le sarà giunta. Vi ritorno, e la prima mia premura si
è di ripetere questatto cbe mi vien commandato dalla stima, e (mi permetta di
dirlo) dal rispettoso attaccamento che le professo.
Ritorno in Italia coll'obbligo stretto di convincere il
Governo Francese (o per dir meglio i miei amici Moreau, Desolles, Bonaparte, Grouchi,
Grénier) della mia riconoscenza per le non dubbie, reiterate, ostinate prove di vivo
interessamento a mio favore dimostrate. - Combatterò dunque ancora; l'amicizia, la
gratitudine mi faran combattere... Chi sa, forse l'ambizione si maschera così.
Non starò più in Piemonte, se il re di Sardegna vi
rientra non devo decentemente starvi. Se il Piemonte si democratizza vi sono troppo amato
dai Contadini per potere starvi senza correre il rischio d'ingelosire i debolissimi
Governanti della nascente Repubblica. Non so ancora dove mi fisserò. Forse in Francia, ma
non mi vi decido ancora. Vado a Milano, dovrò starvi circa 15 giorni; se l'armistizio
durerà, anderò poi a Parigi; ma prima, se me lo permette, avrò l'onore di personalmente
assicurarla degli ossequiosi sentimenti co' quali mi pregio essere.
Di V.S. Reveritiss.
Devmo ed Obbmo Serv. ed Affmo Nipote
Bologna li 31 Ottobre 1800.
Firenze li 6 Marzo 1801.
Amico carissimo.
Ho ricevuto per mezzo di D'Albarey le due vostre, di cui l'ultima de' 25 Febbraio mi ha
molto angustiato per la notizia che mi vi date di esser io stato nominato non so da chi
per essere aggregato a codesta adunanza letteraria. Veramente io mi lusingava che la
vostra amicizia per me, e la pienissima conoscenza che avete del mio carattere
indipendente, ritroso, orgoglioso, ed intero, vi avrebbero impegnato a distornare da me
codesta nomina; il che era facilissimo prima, se voi aveste pregato i Nominanti di
sospenderla finché me ne aveste prevenuto; ovvero se con quella schiettezza e libertà
che si può sempre adoprare quando si parla per altri, voi aveste addotto il mio modo
invariabile di sentire e pensare come un ostacolo assoluto ad una tale aggregazione del
mio individuo. Comunque sia, già che non lo avete fatto prima, vi prego caldissimamente
di farlo dopo, e di liberarmene ad ogni costo; e voi lo potete far meglio di me, stante la
dolcezza del vostro aureo carattere. Sicché, restiamo così: che io non avendo finora
ricevuto lettera nessuna di avviso, caso mai la ricevessi, la dissimulerò come non
ricevuta, finché voi abbiate risposto a questa mia, ed annunziatomi il disimpegno
accettato. E questo vi sarà facile, perché io consento volentieri, che i Nominanti e i
Proponenti per conservare il loro decoro si ritrattino dell'avermi aggregato, e mi
disnominino per così dire con la stessa plenipotenza con cui mi hanno creato; e dicano o
che fu sbaglio, o che a pensier maturato non me ne reputan degno. Io non ci metto vanità
nessuna nel rifiuto, ma metto importanza rnoltissima nel non v'essere in nessuna maniera
inscritto, e se già lo sono stato ad esserne assolutamente cassato. Io non cerco come ben
sapete gli onori, né veri, né falsi: ma io per certo non mi lascierò addossare mai
vergogna nessuna. E questa per me sarebbe massima, non già per il ritrovarmi io in
compagnia di tanti rispettabili soggetti come avete fra voi, ma per l'esservi in tali
circostanze, in tal modo; ed in somma non soffrirei mai di essere intruso in una Società
Letteraria, dalla quale sono espulse delle persone come il Conte Balbo, e il Cardinal
Gerdil. Sicché le tante altre e validissime ragioni che avrei, e che voi conoscete e
sentite quanto me, reputandole inutili, a voi non le scrivo; ma mi troverei poi costretto
a metterle in tutta la loro evidenza e pubblicità, quando per mezzo vostro non ottenessi
il mio intento. Se dunque voi mi cavate da questo impiccio, e se siete in tempo a
risparmiarmi la lettera d'avviso, sarà il meglio. Se poi la riceverò, e sarò costretto
a darne discarico, con risposta diretta, mi spiacerà di dovermene cavar fuori io stesso
con mezzi o parole spiacenti non meno che inutili, quando se ne potea fare a meno.
Passo ad altro, e mi dico ec.
* * * *
Torino li 18 Marzo 1801.
Amico carissimo.
Io non pensava che v'avesse certo a piacer molto la nomina e aggregazion vostra a questa
Accademia, ma neppure avrei creduto cbe vi desse tanto fastidio, e ad ogni modo non
sarebbe stato conveniente che quando siete stato proposto nell'assemblea di tanti
accademici più della metà ora nuovi, e molti di niuna mia confidenza, io senza espressa
vostra commissione mi fossi voluto far interprete delle vostre intenzioni, e dire: che non
si passasse a votare per voi come per gli altri proposti si faceva. Ma questo non vi pone
in impiccio alcuno; ché già vho sbrogliato. Subito ricevuta la vostra sono andato
a parlare a uno de' nostri Presidenti e al Segretario che vi dovevano scrivere, per vedere
se fossi a tempo che non vi si spedisse la lettera. Ma essendo essa partita, sono rimasto
con essi, e quindi con l'altro Presidente, Segretari, e Accademici della classe delle
Belle Lettere ec., adunata ieri sera, che si tenga l'Accademia per ringraziata da voi
senza che sia necessario che voi rispondiate. Ho detto che voi m'avevate incaricato di
scusarvi e ringraziare, desiderando per mio mezzo essere disimpegnato senza scrivere. E
ciò è fatto; e non sarete posto nell'elenco che si sta stampando degli Accademici. E
resto abbracciandovi con tutto il cuore.
* * * *
Firenze, 28 Marzo 1801.
Amico carissimo.
La vostra ultima che mi annunzia la mia liberazione da codesta iscrizione letteraria, mi
ha consolato molto. La settimana passata soltanto ho ricevuto (o per dir meglio avuta,
poiché non la ricevo) la lettera accademica; ella è intatta, e ve la rimando pregandovi
caldamente di farla riavere a chi me l'ha scritta. Questo solo manca alla mia intera
purificazione di questo affare, che la lettera ritorni al suo fonte intatta, con quel suo
rispettabil sigillo; che se ad essa avessi voluto rispondere, l'avrei fatto scrivendo
intorno al non infranto sigillo queste quattro sole parole, laconizzando:
; ma per non comprometter voi,
né eccedere senza bisogno, mi basta che la lettera sia restituita intatta, perché
conoscano che io non l'ho tenuta per diretta a me. E senza tergiversar vi dico anche, che
io non ingozzo a niun patto quell'infangato titolo di Cittadino, non perché io voglia
esser Conte, ma perché sono Vittorio Alfieri libero da tant'anni in qua, e non liberto.
Mi direte che quello è lo stile consueto per ora costà nello scrivere, ma io
risponderò; che costà codestoro non doveano mai né pensare a me, né nominarmi mai né
in bene né in male; ma che se pure lo faceano, doveano conoscermi, e non mi sporcare con
codesta denominazione stupida non meno, che vile e arrogante: poiché se non v'è conti
senza contea, molto meno v'è cittadini senza città. Ma basti; perché non la finirei
mai; e dico cose note lippis et tonsoribus. Sicché se mai voi non poteste, o non
giudicaste congruo a voi di restituire la lettera, fatemi il piacer di serbarla, finché
io ritrovo chi la restituisca. E intanto datemi riscontro d'averla ricevuta intatta quale
per mezzo del carissimo nipote ve la rimando. La Signora vi risponderà essa su l'articolo
de' suoi libri; ed io ora finisco per non vi tediar di soverchio con le mie frenesie. Ma
sappiate che la mi bolle davvero davvero, e che se non avessi cinquantadue anni,
stravaserei. Inutilmente, direte; ma non è mai inutile la parola che dura nei secoli, ed
ha per base il vero ed il giusto. Son vostro.
Forse inventava Alfieri un Ordin vero Nel farsi ei stesso Cavalier di Omero. |
© 1999 - by prof. Giuseppe Bonghi
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Ultimo aggiornamento: 20 ottobre, 1999